Poney Club de Quincy sous Senart

Poney Club de Quincy sous Senart

Ethologie en 2013 et Psychologie du cheval en 1979

Psychologie du cheval

"Dresser un cheval, c'est lui inculquer une discipline" ( Général Decarpentry ) c'est-à-dire le soumettre à toute demande du cavalier.

Pour qu'il exécute un ordre, il faut que le cheval l'ait clairement compris. La communication cavalier-cheval repose donc sur un "langage" le langage des aides. Pour dresser, il faut enseigner au cheval ce langage, afin d'obtenir la disposition de ses forces musculaires.

Tout dressage repose sur des règles de psychologie animale. Ne pas les respecter, peut provoquer incompréhension, angoisse, voire révolte.

Voici quelques-unes de ces règles :

1 - Il faut donner au cheval la notion du bien et du mal, en faisant intervenir, dès l'exécution : récompense de la bonne obéissance, punition de la faute caractérisée.

Dans les débuts, ces effets doivent être très nets :

_ pour récompenser : caresses, flatteries à la voix, friandise, repos, retour à l'écurie.

_ pour punir : rappel à l'ordre ou correction sans violence ni brutalité.

L'usage de la voix, dont le ton peut marquer satisfaction ou réprobation, est très bénéfique, mais il ne faut pas en abuser.

La caresse ne sera preçue comme récompense que lorsque, dans son esprit, le cheval l'aura associée à d'autres satisfactions, friandises, repos, retour à l'écurie, détente à l'herbe, etc....

Les aides du cavalier excitent parfois douloureusement la sensibilité du cheval : les relacher dés que l'obéissance est obtenue.

Chaque fois qu'un cheval marque un net progrès, il faut le lui faire savoir par une récompense.

2 - Si la soumission est obtenue dans la contrainte, elle sera remise en cause à la première occasion. Il faut donc obtenir une soumission généreuse qui suppose un cheval confiant, gai, dans l'impulsion.

Il vaut mieux user davantage des récompenses que des punitions. Ne pas punir les mouvements de gaité, sauf s'ils deviennent la marque d'une indiscipline.

Garder au cheval sa fraîcheur.

3 - La peur de l'inconnu est naturelle. Ne pas la réprimer par une punition, mais, avec douceur et patience, prouver au cheval que sa peur n'est pas fondée. On développera ainsi sa confiance dans son cavalier.

Lui montrer l'objet de sa peur, au besoin, mettre pied à terre. N'user de punition que si aucun résultat n'a été obtenu par la douceur et la persuasion.

4 - Un cheval ne peut soutenir longtemps son attention. Lui donner des temps de travail courts (environ 10 minutes) séparés par des moments de détente. On préservera ainsi attention et gaieté. Il vaut mieux effectuer souvent de courtes séances de travail que peu de longues.

Ne pas exiger une attention soutenue en début de travail tant que la détente n'a pas mis le cheval en condition de réceptivité.

 

5 - Tout arrêt de travail, étant compris comme une récompense, ne doit intervenir qu'après un mouvement bien fait. S'il intervient aprés une faute, celle-ci sera renouvelée.

6 - Le cheval ne voit pas son cavalier, il le ressent, il l'entend. Utiliser souvent la voix, surtout dans les premiers temps du dressage, facilite la compréhension du cheval.

7 - L e cheval enregistre toutes les actions de son cavalier : celles-ci vont donc confirmer ou contredire le dressage antérieur. Il faut donc que le cavalier soit attentif à ses actions pour être toujours cohérent ( éviter les mouvements de colère que le cheval ne comprend pas). Il faut ensuite que tous les cavaliers utilisent le même langage.

Toute exécution, bonne ou mauvaise, est un acte de dressage.

j'ai recopié ce texte sur un manuel Officiel de préparation aux brevets Fédéraux imprimé en France en 1979.